6. Meilleures pratiques d'empaquetage
La qualité de Debian est largement due à la Charte Debian qui définit explicitement les exigences de base que tous les paquets Debian doivent satisfaire. Cependant, il existe également une expérience générale partagée qui va bien au delà de la Charte Debian et constitue une somme d'années d'expérience dans l'empaquetage. De nombreux contributeurs talentueux ont créé d'excellents outils qui peuvent vous aider, en tant que mainteneur Debian, à créer et maintenir des paquets d'excellente qualité.
Ce chapitre rassemble les meilleures pratiques pour les responsables Debian. La majorité de son contenu est constituée de recommandations plus que d'obligations. Il s'agit essentiellement d'informations subjectives, d'avis et de pointeurs, rassemblés par les développeurs Debian. Il est conseillé d'y choisir ce qui vous convient le mieux.
6.1. Meilleures pratiques pour debian/rules
Les recommandations qui suivent s'appliquent au fichier debian/rules
. Comme ce fichier contrôle le processus de construction des paquets et fait le choix des fichiers qui entreront dans ce paquet (directement ou indirectement), il s'agit du fichier dont les responsables s'occupent généralement le plus.
6.1.1. Scripts d'assistance
La motivation pour utiliser des scripts d'assistance dans debian/rules
est de permettre aux mainteneurs de définir puis utiliser une logique commune pour de nombreux paquets. Si on prend par exemple l'installation d'entrées de menu, il est nécessaire de placer le fichier dans /usr/share/menu
(ou /usr/lib/menu
pour les fichiers de menu exécutables, si besoin), puis d'ajouter des commandes aux scripts des responsables pour ajouter ou enlever les entrées de menu. Comme cette action est commune à de très nombreux paquets, pourquoi faudrait-il que chaque responsable doivent réécrire ses propres méthodes, bogues compris ? De plus, si jamais le répertoire des menus venait à changer, chaque paquet devrait être modifié.
Les scripts d'assistance s'occupent de ce type de tâche. À condition de suivre les conventions utilisées par le script d'assistance, celui-ci s'occupe de tous les détails. Les modifications dans la Charte peuvent alors être implémentées dans le script d'assistance et les paquets n'ont plus qu'à être reconstruits sans autre modification.
Aperçu des outils du responsable Debian contient un certain nombre d'assistants variés. Le système le plus répandu et (de l'avis général) le plus adapté est debhelper
. Des systèmes antérieurs, tels que debmake
, étaient monolithiques : ils ne permettaient pas de choisir quelle partie de l'assistant serait utile et obligeaient à se servir de l'ensemble de l'assistant. A contrario, debhelper
est constitué d'un grand nombre de petits programmes dh_*
différents. Par exemple, dh_installman
installe et compresse les pages de manuel, dh_installmenu
installe les fichiers de menu, et ainsi de suite. En conséquence, il offre la possibilité d'utiliser certains des scripts d'assistance tout en conservant des commandes manuelles dans debian/rules
.
Pour démarrer avec debhelper
, il est conseillé de lire debhelper 1 et de consulter les exemples fournis avec le paquet. dh_make
, fourni avec le paquet dh-make
(voir dh-make) peut être utilisé pour convertir un paquet source originel en paquet géré par debhelper
. Cette méthode rapide ne doit cependant pas se substituer à une compréhension individuelle des commandes dh_*
. Si vous utilisez un assistant, vous devez prendre le temps de le connaître, pour comprendre ses besoins et son comportement.
6.1.2. Séparation des correctifs (« patches
») en plusieurs fichiers
Les paquets complexes ont souvent de nombreux bogues qui doivent être gérés par le responsable. Si certains de ces bogues sont corrigés par des modifications effectuées directement dans le code source, sans discernement, il peut devenir difficile de retrouver l'origine et la motivation de ces correctifs. Cela peut également rendre bien plus complexe l'intégration d'une nouvelle version amont qui pourrait inclure certains de ces correctifs (mais pas tous). Il est en effet alors quasiment impossible de reprendre le jeu initial de changements (par exemple dans le fichier .diff.gz
) et supprimer ceux qui correspondent à des correctifs appliqués par le responsable amont.
Heureusement, avec le format source « 3.0 (quilt) », il est dorénavant possible de séparer des correctifs (« patches
») sans avoir à modifier debian/rules
pour configurer un système de correctifs. Les correctifs sont conservés dans debian/patches/
et, lorsque le paquet source est dépaqueté (« unpacked
»), les correctifs énumérés dans debian/patches/series
sont automatiquement appliqués. Comme le nom le suggère, les correctifs peuvent être gérés avec quilt
.
Avec l'ancien format source « 1.0 », il est aussi possible de séparer les correctifs, mais un système de correctif dédié doit être utilisé : les correctifs individualisés sont embarqués dans le fichier général de correctifs Debian (.diff.gz
), en général à l'intérieur du répertoire debian/
. La seule différence est que ces correctifs ne sont pas appliqués directement par dpkg-source
, mais par la règle build
de debian/rules
, à travers une dépendance à la règle patch
. À l'inverse, les correctifs sont retirés par la règle clean
, à travers une dépendance à la règle unpatch
.
quilt
est l'outil recommandé pour ce besoin. Il effectue l'ensemble des actions mentionnées précédemment et offre la possibilité de gérer des ensembles de correctifs. Veuillez regarder le paquet quilt
pour plus d'informations.
6.1.3. Paquets binaires multiples
Un paquet source unique construira souvent plusieurs paquets binaires, soit pour fournir plusieurs variantes du même logiciel (par exemple, le paquet source vim
) ou pour créer plusieurs petits paquets à la place d'un seul grand paquet (par exemple, l'utilisateur peut installer uniquement le sous-ensemble nécessaire et ainsi économiser de l'espace disque, voir par exemple le paquet source libxml2
).
Le second cas est simple à gérer dans le fichier debian/rules
. Il suffit de déplacer les fichiers nécessaires depuis le répertoire de construction vers l'arborescence temporaire du paquet. Cela peut se faire avec les commandes install
ou dh_install
du paquet debhelper
. Veillez alors à contrôler les différentes permutations des paquets, afin de pouvoir indiquer les dépendances inter-paquets appropriées dans debian/control
.
Le premier cas est plus délicat à gérer, car il implique des recompilations multiples du même logiciel avec différentes options de configuration. Le paquet source vim
en est un exemple, l'ensemble des actions dans le fichier debian/rules
étant géré manuellement.
6.2. Meilleures pratiques pour debian/control
Les conseils qui suivent sont destinés au fichier debian/control
. Ils complètent la Charte Debian concernant les descriptions de paquets.
La description d'un paquet telle que définie par le champ correspondant du fichier control
, comprend à la fois le résumé et la description longue du paquet. Conseils généraux pour les descriptions de paquets donne des indications communes à ces deux parties, Résumé, ou description courte, d'un paquet donne des indications spécifiques pour le résumé et Description longue donne des indications pour la description.
6.2.1. Conseils généraux pour les descriptions de paquets
La description d'un paquet doit être écrite pour son utilisateur moyen, c'est-à-dire la personne qui utilisera et tirera profit du paquet. Par exemple, les paquets de développement sont destinés aux développeurs et leur description peut comporter des détails techniques alors que les applications d'usage plus général, telles que les éditeurs, doivent avoir une description accessible à tout utilisateur.
Un examen général des descriptions de paquets tend à montrer que la plupart d'entre elles ont une orientation fortement technique et ne sont donc pas destinées à l'utilisateur moyen. Sauf dans le cas de paquets destinés à des spécialistes, cela doit être considéré comme un problème.
Une recommandation pour rester accessible à tout utilisateur est d'éviter l'utilisation de jargon. Il est déconseillé de faire référence à des applications ou environnements qui pourraient être inconnus de l'utilisateur : parler de GNOME ou KDE est correct, car la plupart des utilisateurs sont familiers avec ces termes, mais parler de GTK ne l'est pas. Il est préférable de supposer que le lecteur n'aura pas de connaissance du sujet et, si des termes techniques doivent être utilisés, ils doivent être expliqués.
Il est conseillé de rester objectif. Les descriptions de paquets ne sont pas une plaquette publicitaire, quelles que soient vos opinions personnelles. Le lecteur peut très bien ne pas avoir les mêmes centres d'intérêt que vous.
Les références aux noms d'autres logiciels, de protocoles, normes ou spécifications doivent utiliser leur forme canonique si elle existe. Par exemple, utilisez « X Window System », « X11 » ou « X », mais pas « X Windows », « X-Windows », ou « X Window ». Utilisez « GTK » et non « GTK+ » ou « gtk », « GNOME » et non « Gnome », « PostScript » et non « Postscript » ou « postscript ».
Si vous rencontrez des difficultés pour écrire la description d'un paquet, vous pouvez demander de l'aide ou une relecture sur debian-l10n-english@lists.debian.org
.
6.2.2. Résumé, ou description courte, d'un paquet
La Charte indique que la ligne de résumé (la description courte) doit être concise, ne doit pas répéter le nom du paquet, mais doit être informative.
La description courte est une expression qui décrit le paquet, pas une phrase complète, donc les conventions de ponctuation sont inappropriées : pas besoin de commencer par une majuscule ou de finir par un point. Elle devrait éviter également la présence d'article défini ou indéfini — « a
», « an
», ou « the
». Par exemple :
Package: libeg0
Description: exemplification support library
Techniquement, c'est une phrase nominale sans article, par opposition à une phrase verbale. Une bonne vérification est de pouvoir remplacer le nom du paquet et son résumé dans la phrase :
Le paquet nom fournit {un,une,le,la,l',du,de la} résumé (« the package
nom provides {a,an,the,some}
résumé »).
Les ensembles de paquets peuvent utiliser un schéma alternatif qui divise la description courte en deux parties, la première une description de l'ensemble et la seconde un résumé du rôle du paquet dans l'ensemble :
Package: eg-tools
Description: simple exemplification system (utilities)
Package: eg-doc
Description: simple exemplification system - documentation
Ces descriptions courtes suivent un modèle modifié. Quand un paquet « nom » possède une description courte « ensemble (rôle) » ou « ensemble - rôle », les éléments peuvent être placés dans la phrase :
Le paquet nom fournit {un,une,le,la,l'} rôle pour {le,la,l'} ensemble (« the package
nom provides {a,an,the}
rôle for the
ensemble »).
6.2.3. Description longue
La description longue est l'information principale disponible pour les utilisateurs avant d'installer un paquet. Elle devrait fournir toutes les informations nécessaires pour déterminer si le paquet doit être installé. Elle complète le résumé qui est donc supposé avoir été lu précédemment.
La description longue est constituée de phrases complètes.
Le premier paragraphe de cette description devrait tenter de répondre aux questions suivantes : « Que fait ce paquet ? », « Dans quelle tâche aidera-t-il l'utilisateur ? ». Il est important que cette description se fasse de la manière la moins technique possible, sauf si le public auquel est destiné le paquet est par définition technique.
Les descriptions longues de paquets associés, par exemple construits à partir du même paquet source, peuvent partager des paragraphes afin d'améliorer la cohérence et de réduire la charge de travail pour les traducteurs, mais il faut qu'il y ait au moins un paragraphe distinct qui décrive le rôle spécifique du paquet.
Les paragraphes suivants devraient répondre aux questions : « Pourquoi, en tant qu'utilisateur, ai-je besoin de ce paquet ? », « Quelles autres fonctionnalités ce paquet apporte-t-il ? », « Quelles fonctionnalités et défauts comporte-t-il par rapport à d'autres paquets (par exemple, « si vous avez besoin de X, utilisez plutôt Y ») ? », « Ce paquet est-il lié à d'autres paquets d'une manière non gérée par le système de gestion des paquets (par exemple, « cela est le client destiné au serveur toto ») ? ».
Veillez à éviter les erreurs d'orthographe et de grammaire. Vérifiez l'orthographe avec un outil adapté. Les deux programmes ispell
et aspell
comportent un mode spécial permettant de contrôler un fichier debian/control
files :
ispell -d american -g debian/control
aspell -d en -D -c debian/control
Les utilisateurs attendent en général des descriptions de paquets les réponses aux questions suivantes.
Que fait ce paquet ? S'il s'agit d'un additif à un autre paquet, la description de cet autre paquet doit y être reprise.
Pourquoi ai-je besoin de ce paquet ? Cela est lié à la remarque précédente, de manière différente (cela est un agent utilisateur pour le courrier électronique, avec une interface rapide et pratique vers PGP, LDAP et IMAP et les fonctionnalités X, Y ou Z).
Si ce paquet ne doit pas être installé seul, mais est installé par un autre paquet, cela devrait être mentionné.
Si le paquet est
expérimental
ou ne doit pas être utilisé pour toute autre raison et que d'autres paquets doivent être utilisés à la place, cela doit également être mentionné.En quoi ce paquet diffère-t-il de ses concurrents ? Est-il une meilleure implémentation ? A-t-il plus de fonctionnalités ? Des fonctionnalités différentes ? Pourquoi devrais-je choisir ce paquet ?
6.2.4. Page d'accueil amont
Il est recommandé d'ajouter l'URL d'accès à la page d'accueil du paquet dans le champ Homepage
de la section Source
du fichier debian/control
. L'ajout de cette information à la description même du paquet est une pratique considérée obsolète.
6.2.5. Emplacement du système de gestion de versions
Des champs supplémentaires permettent d'indiquer l'emplacement du système de gestion de versions dans debian/control
.
6.2.5.1. Vcs-Browser
La valeur de ce champ doit être une URL https://
pointant sur la copie navigable par le web du dépôt de gestion de versions utilisé pour la maintenance du paquet, s'il est disponible.
Cette information est destinée à l'utilisateur final qui voudrait parcourir le travail en cours sur le paquet (par exemple à la recherche d'un correctif qui corrige un bogue marqué pending
(en attente) dans le système de suivi des bogues.
6.2.5.2. Vcs-*
Value of this field should be a string identifying unequivocally the
location of the Version Control System repository used to maintain the
given package, if available. *
identifies the Version Control
System; currently the following systems are supported by the package
tracking system: arch
, bzr
(Bazaar), cvs
, darcs
,
git
, hg
(Mercurial), mtn
(Monotone), svn
(Subversion).
Cette information est destinée aux utilisateurs qui ont une connaissance suffisante du système de gestion de versions et qui veulent construire une version à jour du paquet depuis les sources du système de suivi. Une autre utilisation possible de cette information pourrait être la construction automatique de la dernière version, dans le système de suivi, d'un paquet donné. À cet effet, l'emplacement pointé devrait éviter d'être lié à une version spécifique et pointer vers la branche principale de développement (pour les systèmes qui ont un tel concept). De plus, l'emplacement indiqué doit être accessible à l'utilisateur final, par exemple en indiquant une adresse d'accès anonyme au dépôt, plutôt qu'une version accessible par SSH.
L'exemple qui suit montre une instance de ce champ pour un dépôt Git du paquet vim
. Veuillez noter que l'URL a la forme https://
(au lieu de ssh://
). Une utilisation des champs Vcs-Browser
et Homepage
, décrits précédemment, est aussi indiquée.
Source: vim
<snip>
Vcs-Git: https://salsa.debian.org/vim-team/vim.git
Vcs-Browser: https://salsa.debian.org/vim-team/vim
Homepage: https://www.vim.org
Maintaining the packaging in a version control system, and setting a Vcs-* header is good practice and makes it easier for others to contribute changes.
Almost all packages in Debian that use a version control system use Git; if you create a new package, using Git is a good idea simply because it's the system that contributors will be familiar with.
DEP-14 defines a common layout for Debian packages.
6.3. Meilleures pratiques pour debian/changelog
Les indications de cette partie complètent la Charte Debian pour ce qui concerne les fichiers de journaux des modifications (« changelog
»).
6.3.1. Entrées de journalisation utiles
Le journal des modifications (« changelog
») présente uniquement les changements intervenus dans la version courante. Il est suggéré de mettre l'accent sur les modifications visibles ou affectant potentiellement les utilisateurs, réalisées depuis la version précédente.
Il est conseillé de mettre l'accent sur ce qui a été modifié, plutôt que comment, par qui et quand elle a été réalisée. Cela dit, il est conseillé, par courtoisie, d'indiquer les auteurs qui ont apporté une aide significative à la maintenance du paquet (par exemple lorsque ces personnes ont envoyé des correctifs).
Il n'est pas indispensable d'indiquer les détails des modifications triviales. Il est également possible de grouper plusieurs modifications sur une même entrée. Cependant, évitez une documentation trop concise pour les modifications majeures. Il est particulièrement conseillé d'être très clair sur les modifications qui affectent le comportement du programme. Pour des explications plus détaillées, vous pouvez aussi utiliser le fichier README.Debian
.
Utilisez un anglais simple que la majorité des lecteurs puissent comprendre. Évitez les abréviations et le jargon technique lorsque des modifications permettent la clôture de bogues. Cela est vrai notamment quand vous pensez que les utilisateurs qui les ont envoyés n'ont pas de connaissances techniques importantes. Une formulation polie est à préférer et la vulgarité à prohiber.
Il est parfois souhaitable de faire précéder les entrées du journal des modifications par les noms des fichiers modifiés. Cependant, rien n'oblige à mentionner le moindre fichier modifié, notamment si la modification est simple ou répétitive. L'utilisation de caractères joker est possible.
Ne faites pas de suppositions lorsque vous faites référence à un bogue. Indiquez quel était le problème, comment il a été corrigé et ajoutez la chaîne closes: #nnnnn. Veuillez consulter Fermeture des rapports de bogue lors des mises à jour pour plus d'informations.
6.3.2. Sélection de l’urgence du téléversement
The release team have indicated that they expect most uploads to
unstable
to use urgency=medium. That is, you should choose
urgency=medium unless there is some particular reason for the
upload to migrate to testing
more quickly or slowly (see also
Mise à jour depuis unstable). For example, you might select
urgency=low if the changes since the last upload are large and
might be disruptive in unanticipated ways.
The delays are currently 2, 5 or 10 days, depending on the urgency (high, medium or low). The actual numbers are actually controled by the britney configuration which also includes accelerated migrations when Autopkgtest passes.
6.3.3. Idées reçues sur les entrées de journalisation
Les entrées de journal des modifications ne devraient pas documenter les points spécifiques de la réalisation du paquet (« si vous cherchez le fichier toto.conf, il est situé dans /etc/titi »), car les administrateurs et les utilisateurs sont censés avoir l'habitude de la façon dont ces aspects sont traités sur un système Debian. Pensez, par contre, à documenter la modification de l'emplacement d'un fichier de configuration.
Les seuls bogues fermés par une entrée de journal de modifications devraient être ceux qui sont corrigés par la version correspondante du paquet. Fermer de cette manière des bogues qui n'ont aucun rapport avec la nouvelle version est considéré comme une mauvaise habitude. Veuillez consulter Fermeture des rapports de bogue lors des mises à jour.
Les entrées du journal des modifications ne devraient pas être utilisées pour des discussions variées avec les émetteurs des rapports de bogue (par exemple : « je n'ai pas d'erreur de segmentation quand je lance toto avec l'option titi, merci d'envoyer plus d'informations »). De même, les considérations générales sur la vie, l'univers et le reste (« désolé, cet envoi m'a pris plus longtemps que prévu, mais j'avais un rhume ») ou encore des demandes d'aide (« la liste de bogues de ce paquet est très longue, merci de me donner un coup de main ») sont à éviter. Ces mentions ne seront généralement pas remarquées par leur public potentiel et peuvent ennuyer les personnes qui cherchent à lire les modifications concrètes du paquet. Voir Réponses aux bogues pour plus d'informations sur l'utilisation du système de gestion des bogues.
Une tradition assez ancienne veut que les bogues corrigés dans les NMU soient pris en compte dans la première entrée du journal des modifications d'une nouvelle version construite par le responsable. Depuis l'existence du suivi de version pour le système de gestion de bogues, cette pratique est obsolète à condition de conserver les entrées du journal des modifications des NMU. Il est éventuellement possible de simplement mentionner les NMU dans votre propre entrée de journal des modifications.
6.3.4. Erreurs usuelles dans les entrées de journalisation
Les exemples suivants sont des erreurs usuelles ou des exemples de mauvaises pratiques dans le style des entrées de journaux de modifications (NdT : le texte est volontairement laissé non traduit).
* Fixed all outstanding bugs.
Cela ne donne évidemment aucune indication au lecteur.
* Applied patch from Jane Random.
Que faisait ce correctif ?
* Late night install target overhaul.
Qu'est-ce que cela a amené ? Est-ce que la mention du fait que cela ait été fait tard la nuit doit nous alerter sur la probable mauvaise qualité du code ?
* Fix vsync fw glitch w/ ancient CRTs.
Trop d'acronymes (que signifie « fw
», « firmware
» ?), et la nature réelle du problème n'est pas claire, ou comment il a été corrigé.
* This is not a bug, closes: #nnnnnn.
Il est inutile de faire un nouvel envoi de paquet pour envoyer cette information. Il suffit simplement d'utiliser le système de suivi des bogues. De plus, aucune explication n'est donnée sur les raisons qui font que le problème n'est pas un bogue.
* Has been fixed for ages, but I forgot to close; closes: #54321.
Si, pour une raison donnée, vous avez omis de mentionner un numéro de bogue dans une entrée précédente, ce n'est pas grave : il suffit de clore le bogue normalement dans le système de suivi des bogues. Il est inutile de changer le journal des modifications si on suppose que les explications sur la correction du bogue sont dans le bogue lui-même (cela s'applique également au suivi des bogues des auteurs amont : il est inutile de suivre, dans le journal des modifications, les bogues qu'ils ont corrigés depuis longtemps).
* Closes: #12345, #12346, #15432
Où est la description ? Si vous ne trouvez pas de message suffisamment explicite, vous pouvez au moins utiliser le titre du rapport de bogue.
6.3.5. Complément des journaux de modifications dans les fichiers NEWS.Debian
Les nouvelles importantes sur les modifications survenues dans un paquet peuvent être placées dans des fichiers NEWS.Debian
. Ces nouvelles seront affichées par des outils tels que apt-listchanges
avant tout le reste des modifications. Cette méthode est à privilégier pour diffuser aux utilisateurs d'un paquet les modifications importantes qu'il subit. Il est préférable de l'utiliser plutôt que des notes debconf
, car ce système permet de revenir lire les fichiers NEWS.Debian
après l'installation. Il est également préférable de faire la liste des modifications majeures dans README.Debian
, car un utilisateur peut assez facilement ne pas remarquer l'affichage d'une note debconf
(Ndt : a contrario, les fichiers NEWS.Debian
ne peuvent être traduits).
Le format de ce fichier est analogue à un journal de modifications Debian, mais n'utilise pas d'astérisque et chaque nouveau message utilise un paragraphe complet plutôt que les mentions succinctes qui seraient utilisées dans le journal des modifications. Il est conseillé de traiter le fichier avec dpkg-parsechangelog
, ce qui permet d'en vérifier la mise en forme, car il ne sera pas automatiquement modifié pendant la construction du paquet, contrairement au journal des modifications. Voici un exemple de fichier NEWS.Debian
réel :
cron (3.0pl1-74) unstable; urgency=low
The checksecurity script is no longer included with the cron package:
it now has its own package, checksecurity. If you liked the
functionality provided with that script, please install the new
package.
-- Steve Greenland <stevegr@debian.org> Sat, 6 Sep 2003 17:15:03 -0500
Le fichier NEWS.Debian
est installé sous le nom /usr/share/doc/
paquet/NEWS.Debian.gz
. Il est compressé et porte toujours ce nom même pour les paquets Debian natifs. Si vous utilisez debhelper
, dh_installchangelogs
installera les fichiers debian/NEWS
automatiquement.
À la différence des journaux de modifications, vous n'avez pas besoin de mettre NEWS.Debian
à jour à chaque nouvelle version. Il est suffisant de le mettre à jour quand une information importante doit être diffusée aux utilisateurs. Si vous n'avez pas d'information importante à diffuser, il n'est pas nécessaire d'utiliser un fichier NEWS.Debian
avec le paquet. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
6.4. Best practices around security
A set of suggestions and links to other reference documents around security aspects for packaging can be found at the Developer's Best Practices for OS Security chapter inside the Securing Debian Manual.
6.5. Meilleures pratiques pour les scripts du responsable
Les scripts du responsable (« maintainer scripts
») sont les fichiers debian/postinst
, debian/preinst
, debian/prerm
et debian/postrm
. Ces scripts peuvent prendre en charge les phases d'installation ou de désinstallation non automatiquement gérées par la création ou la suppression de fichiers ou de répertoires. Les instructions qui suivent complètent celles de la Charte Debian.
Les scripts du responsable doivent être idempotents. Cela signifie que vous devez vous assurer que rien de grave ne se produit si un script est lancé deux fois au lieu d'une.
L'entrée et la sortie standard peuvent être redirigées (par exemple dans des tuyaux, ou « pipes
») pour des besoins de journalisation. Il est donc recommandé qu'ils ne soient pas dépendants d'un terminal.
Toute interaction avec l'utilisateur doit être limitée au maximum. Lorsqu'elle est nécessaire, vous devriez utiliser le paquet debconf
comme interface. Veuillez noter que l'interaction doit impérativement se faire à l'étape configure
du script postinst
.
Les scripts du responsable doivent rester aussi simples que possible et utiliser de préférence des scripts shell POSIX stricts. Veuillez noter que si vous avez besoin de spécificités de Bash, vous devez utiliser une ligne « shebang
» pour Bash. Les scripts POSIX ou Bash sont encouragés par rapport aux scripts Perl, car debhelper
peut alors y ajouter des fonctions.
Si vous modifiez les scripts du responsable, veillez à vérifier la suppression du paquet, la double installation et la purge. Vérifiez qu'un paquet purgé est entièrement éliminé, c'est-à-dire que les fichiers créés, directement ou indirectement dans les scripts du responsable, sont tous supprimés.
Pour vérifier l'existence d'une commande, vous devriez utiliser quelque chose comme :
if command -v install-docs > /dev/null; then ...
Vous pouvez utiliser cette fonction pour rechercher dans $PATH
une commande donnée, passée en paramètre. Elle renvoie « true
» (zéro) si la commande est trouvée et « false
» dans le cas contraire. Il s'agit de la méthode la plus portable, car command -v
est une commande interne pour plusieurs interpréteurs de commande et elle est définie dans POSIX.
L'utilisation de which
est une alternative acceptable dans la mesure où elle est fournie par le paquet debianutils
qui est requis.
6.6. Gestion de la configuration avec debconf
debconf
est un système de gestion de configuration utilisable par les divers scripts des paquets (postinst
notamment) pour interagir avec l'utilisateur sur des choix à opérer pour la configuration du paquet. Les interactions directes avec l'utilisateur doivent maintenant être évitées en faveur de debconf
, notamment pour permettre des installations non interactives dans le futur.
debconf
est un outil très pratique, mais souvent mal utilisé. De nombreuses erreurs classiques sont mentionnées dans la page de manuel debconf-devel 7. Il est indispensable de lire cette page de manuel avant de décider d'utiliser debconf. Quelques bonnes pratiques sont également indiquées dans le présent document.
Les conseils qui suivent comportent des indications sur le style d'écriture et la typographie, des considérations générales sur l'utilisation de debconf
ainsi que des recommandations plus spécifiques relatives à certaines parties de la distribution (le système d'installation notamment).
6.6.1. Proscrire les abus de debconf
Depuis que debconf
est apparu dans Debian, il a été tellement utilisé que de nombreuses critiques ont été émises à l'encontre de la distribution Debian pour abus d'utilisation de debconf
, avec la nécessité de répondre à un nombre très important de questions avant d'avoir un quelconque outil installé.
Les notes d'utilisation doivent être réservées à leur emplacement naturel : le fichier NEWS.Debian
ou README.Debian
. N'utilisez les notes que pour des points importants qui peuvent directement concerner l'utilisabilité du paquet. Les notes interrompent l'installation tant qu'elles ne sont pas confirmées et elles peuvent conduire à des envois de courriers électroniques aux utilisateurs.
Choisissez soigneusement les priorités des questions posées dans les scripts du responsable. Veuillez consulter la page de manuel debconf-devel 7 pour plus de détails sur les priorités. La plupart des questions devraient utiliser les priorités intermédiaire (medium
) ou basse (low
).
6.6.3. Définition des champs de modèles (« templates
»).
Les informations présentées dans cette partie proviennent pour l'essentiel de la page de manuel debconf-devel 7.
6.6.3.1. Type
6.6.3.1.1. string
offre un champ de saisie où l'utilisateur peut entrer n'importe quelle chaîne de caractères.
6.6.3.1.2. password
demande un mot de passe. Ce champ est à utiliser avec précaution, car le mot de passe saisi sera conservé dans la base de données de debconf
. Il est conseillé d'effacer cette valeur de la base de données dès que possible.
6.6.3.1.3. boolean
offre un choix du type « vrai » ou « faux ». N'oubliez pas, c'est bien un choix « vrai » ou « faux », pas « oui » ou « non »...
6.6.3.1.4. select
offre le choix entre différentes valeurs. Les choix doivent être indiqués dans un champ appelé « Choices
». Les différentes valeurs doivent être séparées par des virgules et des espaces, comme ceci : « Choices: yes, no, maybe
».
Si les choix sont traduisibles, le champ « Choices
» peut être marqué traduisible en utilisant « __Choices
». Les deux tirets bas permettent à chaque choix de devenir une chaîne différente proposée à la traduction.
Le système po-debconf
offre également la possibilité intéressante de ne marquer que certains choix traduisibles. Par exemple :
Template: foo/bar
Type: Select
#flag:translate:3
__Choices: PAL, SECAM, Other
_Description: TV standard:
Please choose the TV standard used in your country.
Dans cet exemple, seule la chaîne « Other
» est traduisible, alors que les autres sont des acronymes qui ne devraient pas êtres traduits. Seul « Other
» sera inclus dans les fichiers PO et POT.
Le système d'indicateur (« flag
») d'écrans debconf
permet de faire de telles choses. La page de manuel po-debconf 7 documente toutes ces possibilités.
6.6.3.1.5. multiselect
similaire au type select
, mais permet de choisir plusieurs (ou aucune) valeurs parmi la liste de choix.
6.6.3.1.6. note
plus qu'une vraie question, ce type indique une note affichée aux utilisateurs. Elle doit être réservée à des informations importantes que l'utilisateur doit absolument voir, car debconf
fera tout pour s'assurer qu'elle soit visible, en interrompant l'installation jusqu'à ce qu'une touche soit appuyée, voire en envoyant la note par courrier électronique dans certains cas.
6.6.3.1.7. text
ce type est maintenant obsolète : il ne faut pas l'utiliser.
6.6.3.1.8. error
ce type permet de gérer des messages d'erreur. Il est analogue au type note
. Les interfaces utilisateur peuvent le présenter différemment (par exemple l'interface cdebconf
dessine un écran à fond rouge au lieu de l'écran bleu habituel).
Il est recommandé d'utiliser ce type pour tout message qui requiert l'attention de l'utilisateur pour procéder à une correction, quelle qu'elle soit.
6.6.3.2. Description
: descriptions courte et étendue
Les descriptions de modèle comportent deux parties : la partie courte et la partie étendue. La partie courte est celle qui est placée sur la ligne Description
du modèle.
La partie courte doit rester courte (une cinquantaine de caractères) afin d'être gérée par la majorité des interfaces de debconf
. La garder courte facilite également le travail des traducteurs, car les traductions sont souvent plus longues que les textes originaux.
La description courte doit être autonome. Certaines interfaces ne montrent pas la description longue par défaut ou ne la montrent que si l'utilisateur le demande explicitement. Il est ainsi déconseillé d'utiliser des phrases comme « What do you want to do?
» (« Que voulez vous faire ? »)
La description courte ne doit pas nécessairement être une phrase entière. C'est une façon de la garder courte et efficace.
La partie longue ne doit pas répéter la partie courte. Si vous ne trouvez pas de partie longue appropriée, réfléchissez un peu plus. Demandez dans debian-devel. Demandez de l'aide. Prenez un cours d'écriture ! La description longue est importante. Si, malgré tout cela, vous ne trouvez rien d'intéressant à ajouter, laissez-la vide.
La partie longue doit utiliser des phrases complètes. Les paragraphes doivent rester courts pour améliorer la lisibilité. Ne placez pas deux idées différentes dans le même paragraphe, mais séparez-les en deux paragraphes.
Ne soyez pas trop verbeux. Les utilisateurs ont tendance à ne pas lire les écrans trop longs. Une vingtaine de lignes est une limite que vous ne devriez pas dépasser car, avec l'interface dialog
standard, les utilisateurs devront monter et descendre avec des ascenseurs, ce que la plupart des utilisateurs ne font simplement pas.
La partie longue de la description ne devrait jamais comporter de question.
Les parties qui suivent donnent des recommandations spécifiques pour certains types de modèles (string
, boolean
, etc.).
6.6.3.3. Choices
Ce champ doit être utilisé pour les types select
et multiselect
. Il contient les choix proposés aux utilisateurs. Ces choix doivent être séparés par des virgules.
6.6.3.4. Default
Ce champ optionnel contient la réponse par défaut pour les modèles string
, select
et multiselect
. Dans ce dernier cas, il peut comporter une liste de choix multiples, séparés par des virgules.
6.6.4. Guide de style spécifique à certains champs de modèle
6.6.4.1. Champ Type
Pas d'indication particulière si ce n'est choisir le type adapté en se référant à la section précédente.
6.6.4.2. Champ Description
Vous trouverez ici des instructions particulières pour l'écriture du champ Description
(parties courte et longue) selon le type de modèle.
6.6.4.2.1. Modèles string
et password
La description courte est une invite et pas un titre. Il faut éviter la forme interrogative («
IP Address?
») au profit d'une invite ouverte («Adresse IP :
»). L'utilisation d'un deux-points final est recommandée.La partie longue complète la partie courte. Il est conseillé d'y expliquer ce qui est demandé, plutôt que de répéter la même demande. Utilisez des phrases complètes. Un style d'écriture abrégé est déconseillé.
6.6.4.2.2. Modèles boolean
La partie courte devrait utiliser la forme interrogative, rester courte et se terminer par un point d'interrogation. Un style abrégé est toléré et même encouragé si la question est complexe (les traductions sont souvent plus longues que les versions originales).
Il est important de ne pas faire référence aux spécificités de certaines interfaces. Une erreur classique est d'utiliser une construction comme «
If you answer Yes...
» (« Si vous répondez Oui... »).
6.6.4.2.3. Modèles select
et multiselect
La description courte est une invite et pas un titre. N'utilisez pas de constructions comme «
Please choose...
» (« Veuillez choisir... »). Les utilisateurs sont suffisamment intelligents pour comprendre qu'il est nécessaire de choisir quelque chose.La description longue complète la partie courte. Elle peut faire référence aux choix disponibles. Elle peut aussi indiquer que l'utilisateur peut sélectionner plus d'un choix parmi ceux disponibles, pour les modèles
multiselect
(bien que l'interface rende en général cela tout à fait clair).
6.6.4.2.4. Modèles note
La description courte doit être considérée comme un titre.
La partie longue est ce qui sera affiché comme description plus détaillée de la note. Il est déconseillé d'y utiliser un style abrégé.
N'abusez pas de ``debconf``. Les notes sont un des abus les plus fréquents de debconf. Comme indiqué dans la page de manuel de debconf, elles devraient être réservées pour avertir les utilisateurs de problèmes très importants. Les fichiers
NEWS.Debian
ouREADME.Debian
sont les endroits appropriés pour la majorité des notes. Si, à la lecture de ces conseils, vous envisagez de convertir vos modèles de type note en entrée dansNEWS.Debian
ouREADME.Debian
, pensez à conserver d'éventuelles traductions existantes.
6.6.4.3. Champ Choices
Si les choix changent souvent, il est suggéré d'utiliser l'astuce « __Choices
». Avec ce format, chaque choix sera une chaîne différente proposée à la traduction, ce qui facilite grandement le travail des traducteurs.
6.6.4.4. Champ Default
Si la valeur par défaut pour un modèle choisi est susceptible de dépendre de la langue de l’utilisateur (par exemple si le choix concerne la langue), pensez à utiliser l’astuce _Default, documentée dans la page de manuel po-debconf 7.
Ce champ spécial permet aux traducteurs de mettre le choix le plus adapté à leur langue, qui deviendra le choix par défaut quand cette langue est utilisée, alors que le choix par défaut que vous avez mentionné sera utilisé en anglais.
N'utilisez pas de champ Default
vide. Si vous ne souhaitez pas avoir de valeur par défaut, n'utilisez pas du tout ce champ.
Quand vous utilisez po-debconf
, (et vous devriez, voir Courtoisie avec les traducteurs), veuillez rendre ce champ traduisible si vous pensez qu'il peut l'être.
Exemple, pris dans le paquet geneweb :
Template: geneweb/lang
Type: select
__Choices: Afrikaans (af), Bulgarian (bg), Catalan (ca), Chinese (zh), Czech (cs), Danish (da), Dutch (nl), English (en), Esperanto (eo), Estonian (et), Finnish (fi), French (fr), German (de), Hebrew (he), Icelandic (is), Italian (it), Latvian (lv), Norwegian (no), Polish (pl), Portuguese (pt), Romanian (ro), Russian (ru), Spanish (es), Swedish (sv)
# This is the default choice. Translators may put their own language here
# instead of the default.
# WARNING : you MUST use the ENGLISH NAME of your language
# For instance, the French translator will need to put French (fr) here.
_Default: English[ translators, please see comment in PO files]
_Description: Geneweb default language:
Veuillez noter l'utilisation de crochets pour autoriser des commentaires internes dans les champs de debconf
. Notez également l'utilisation de commentaires qui apparaîtront dans les fichiers de travail des traducteurs.
Les commentaires sont très utiles, car l'astuce « _Default
» est parfois déroutante pour les traducteurs qui pourraient y mettre leur propre choix.
6.7. Internationalisation
Cette section fournit des informations générales à destination des développeurs pour simplifier la vie des traducteurs. Vous trouverez plus d'informations à destination des traducteurs et développeurs intéressés par l'internationalisation dans la documentation sur l'internationalisation et la localisation dans Debian.
6.7.1. Gestion des traductions debconf
Comme les porteurs, les traducteurs ont une tâche difficile. Ils travaillent sur de nombreux paquets et doivent collaborer avec de nombreux responsables. De plus, ils n'ont généralement pas la langue anglaise comme langue maternelle et vous devez donc faire preuve d'une patience particulière avec eux.
L'objectif de debconf
est de rendre la configuration des paquets plus facile pour les responsables de paquets et pour les utilisateurs. Initialement, la traduction des écrans de debconf était gérée avec debconf-mergetemplate
. Cependant, cette technique est désormais obsolète et la meilleure façon d'internationaliser debconf
est d'utiliser le paquet po-debconf
. Cette méthode simplifie le travail des traducteurs et des responsables et des scripts de transition sont fournis.
Avec po-debconf
, les traductions sont gérées dans des fichiers .po
(hérités des techniques de traduction utilisées avec gettext
). Des fichiers modèles contiennent les messages d'origine et les champs à traduire y sont marqués spécifiquement. Lorsque le contenu d'un champ traduisible est modifié, l'emploi de la commande debconf-updatepo
permet d'indiquer que la traduction a besoin d'une mise à jour par les traducteurs. Ensuite, au moment de la construction du paquet, le programme dh_installdebconf
s'occupe des opérations nécessaires pour ajouter le modèle avec les traductions à jour dans les paquets binaires. Vous pouvez consulter la page de manuel de po-debconf 7 pour plus d'informations.
6.7.2. Documentation internationalisée
L'internationalisation de la documentation est primordiale pour les utilisateurs, mais représente un travail très important. Même s'il n'est pas possible de supprimer tout le travail nécessaire, il est possible de faciliter la tâche des traducteurs.
Si vous maintenez une documentation de quelque taille que ce soit, il sera plus pratique pour les traducteurs d'avoir accès au système de suivi des versions source. Cela leur permet de voir les différences entre deux versions de la documentation et, par conséquent, de mieux voir où les traductions doivent être modifiées. Il est recommandé que la documentation traduite contienne l'indication du système de suivi des versions source qui est utilisé. Un système pratique est fourni par doc-check du paquet debian-installer
, qui permet un survol de l'état de la traduction pour toute langue, par l'utilisation de commentaires structurés dans la version du fichier à traduire et, pour le fichier traduit, la version du fichier sur laquelle est basée la traduction. Il est possible d'adapter ce système dans votre propre dépôt de gestion de versions.
Si vous maintenez de la documentation en format XML ou SGML, il est conseillé d'isoler l'information indépendante de la langue et de la définir sous forme d'entités dans un fichier à part qui sera inclus par toutes les traductions. Cela rend par exemple plus simple la maintenance d'URL dans de nombreux fichiers.
Certains outils (par exemple po4a
, poxml
, ou translate-toolkit
) sont spécialisés dans l'extraction des composants traduisibles depuis différents formats. Ils fabriquent des fichiers PO (un format plutôt habituel pour les traducteurs), qui permettent de voir les traductions à mettre à jour quand le document a été modifié.
6.8. Situations courantes de gestion de paquets
6.8.1. Paquets utilisant autoconf
ou automake
Pouvoir disposer de fichiers config.sub
et config.guess
à jour est un point critique pour les porteurs, particulièrement pour les architectures assez volatiles. De très bonnes pratiques applicables à tout paquet qui utilise autoconf
ou automake
ont été résumées dans /usr/share/doc/autotools-dev/README.Debian.gz
du paquet autotools-dev
. Il est fortement recommandé de lire ce fichier et d'en suivre les recommandations.
6.8.2. Bibliothèques
Les paquets fournissant des bibliothèques sont plus difficiles à maintenir pour plusieurs raisons. La Charte impose de nombreuses contraintes pour en faciliter la maintenance et garantir que les mises à niveau sont aussi simples que possible quand une nouvelle version amont est disponible. Des erreurs dans une bibliothèque sont susceptibles de rendre inutilisables de très nombreux paquets.
Les bonnes pratiques pour la maintenance de paquets fournissant des bibliothèques ont été rassemblées dans le guide de gestion des paquets de bibliothèque.
6.8.3. Documentation
Veuillez vous assurer que vous suivez la Charte de documentation.
Si votre paquet contient de la documentation construite à partir de fichiers XML ou SGML, il est recommandé de ne pas fournir ces fichiers source dans les paquets binaires. Les utilisateurs qui souhaiteraient disposer des sources de la documentation peuvent alors récupérer le paquet source.
La Charte indique que la documentation devrait être fournie en format HTML. Il est recommandé de la fournir également dans les formats PDF et texte si cela est pratique et si un affichage de qualité raisonnable est possible. Cependant, il est le plus souvent inapproprié de fournir en format texte simple des versions de documentations dont le format source est HTML.
Les manuels les plus importants qui sont fournis devraient être enregistrés avec doc-base
lors de leur installation. Veuillez consulter la documentation du paquet doc-base
pour plus d'informations.
La Charte Debian (section 12.1) indique que des pages de manuel devraient être fournies avec chaque programme, utilitaire et fonction, et suggère d'en fournir pour les autres éléments comme les fichiers de configuration. Si le travail que vous empaquetez ne fournit pas de telles pages de manuel, veuillez envisager de les écrire pour les ajouter à votre paquet et les proposer en amont.
Les pages de manuel n'ont pas besoin d'être écrites directement au format troff. Les formats source populaires Docbook, POD et reST peuvent être convertis en utilisant respectivement xsltproc
, pod2man
et rst2man
. De moins grande ampleur, le programme help2man
peut aussi être utilisé pour écrire une ébauche.
6.8.4. Catégories particulières de paquets
Plusieurs catégories particulières de paquets utilisent des chartes spécifiques avec leurs règles et leurs pratiques d'empaquetage.
Les paquets liés à Perl utilisent une charte Perl. Des exemples de tels paquets qui appliquent cette charte spécifique sont
libdbd-pg-perl
(module Perl binaire) oulibmldbm-perl
(module Perl indépendant de l'architecture).Les paquets liés à Python utilisent une charte Python. Veuillez consulter le fichier
/usr/share/doc/python/python-policy.txt.gz
du paquetpython
pour plus d'informations.Les paquets liés à Emacs utilisent une charte Emacs.
Les paquets liés à Java utilisent une charte Java.
Les paquets liés à OCaml utilisent leur propre charte, que l'on peut trouver dans le fichier
/usr/share/doc/ocaml/ocaml_packaging_policy.gz
du paquetocaml
. Un bon exemple est fourni par le paquet sourcecamlzip
.Les paquets fournissant des DTD XML ou SGML devraient suivre les recommandations données dans le paquet
sgml-base-doc
.Les paquets Lisp doivent s'enregistrer avec
common-lisp-controller
, pour lequel plus d'information est disponible dans/usr/share/doc/common-lisp-controller/README.packaging
.Rust packaging is described in the Debian Rust Team Book;.
6.8.5. Données indépendantes de l'architecture
Il est fréquent qu'un grand nombre de données indépendantes de l'architecture soient fournies avec un programme. Cela peut être par exemple des fichiers audio, un ensemble d'icônes, des motifs de papier-peint ou d'autres fichiers graphiques. Si la taille de ces données est négligeable par rapport à la taille du reste du paquet, il est probablement préférable de laisser l'ensemble dans un seul paquet.
Cependant, si cette taille est importante, vous devriez réfléchir à les fournir dans un paquet séparé, indépendant de l'architecture (_all.deb
). Cela permet ainsi d'éviter la duplication des mêmes données dans de nombreux paquets binaires, un par architecture. Bien que cela ajoute des entrées dans les fichiers Packages
, cela permet d'économiser une place importante sur les miroirs de Debian. La séparation des données indépendantes de l'architecture réduit également le temps de traitement de lintian
(voir Contrôle de paquets (« lint »)) lorsqu'il est utilisé sur l'archive Debian en entier.
6.8.6. Besoin de paramètres régionaux spécifiques lors de la construction
Si des paramètres régionaux (« locale
») sont nécessaires pour la construction d'un paquet, vous pouvez créer un fichier temporaire avec l'astuce suivante.
Si la variable LOCPATH
est placée sur l'équivalent de /usr/lib/locale
et LC_ALL
sur le nom des paramètres régionaux à créer, vous devriez pouvoir obtenir le résultat escompté sans avoir les privilèges du superutilisateur. La séquence ressemblera alors à :
LOCALE_PATH=debian/tmpdir/usr/lib/locale
LOCALE_NAME=en_IN
LOCALE_CHARSET=UTF-8
mkdir -p $LOCALE_PATH
localedef -i $LOCALE_NAME.$LOCALE_CHARSET -f $LOCALE_CHARSET $LOCALE_PATH/$LOCALE_NAME.$LOCALE_CHARSET
# Using the locale
LOCPATH=$LOCALE_PATH LC_ALL=$LOCALE_NAME.$LOCALE_CHARSET date
6.8.7. Paquets de transition conformes à deborphan
Le programme deborphan
permet aux utilisateurs d'identifier les paquets pouvant être supprimés sans crainte du système, c'est-à-dire ceux dont aucun paquet ne dépend. Par défaut, l'utilitaire n'effectue sa recherche que parmi les paquets de bibliothèque et les sections libs
et oldlibs
, afin de traquer les bibliothèques inutilisées. Cependant, avec le paramètre approprié, il peut rechercher d'autres paquets inutiles.
Par exemple, avec l'option --guess-dummy
, deborphan
essaye de trouver tous les paquets de transition qu'il était nécessaire de mettre à niveau, mais qui peuvent maintenant être supprimés. Pour ce faire, deborphan
recherche les chaînes dummy
ou transitional
dans leur description courte, bien que ce serait mieux de rechercher les deux, dans la mesure où il y a des paquets dummy
ou transitional
qui ont d'autres finalités.
Ainsi, lorsque vous avez besoin de créer un tel paquet, veuillez prendre soin d'ajouter transitional dummy package
à sa description courte pour rendre ce statut explicite. Il est facile de trouver des exemples avec les commandes apt-cache search .|grep dummy
ou apt-cache search .|grep transitional
.
De même, vous devriez configurer sa section en oldlibs
et sa priorité en optional
afin de faciliter le travail de deborphan
.
6.8.8. Meilleures pratiques pour les fichiers .orig.tar.{gz,bz2,xz}
Il existe deux sortes différentes d'archives source d'origine. Les sources originelles (« pristine
») et les sources reconstruites (« repackaged
»).
6.8.8.1. Source originelle (« pristine
»)
La caractéristique définissant une archive source originelle est que le fichier .orig.tar.{gz,bz2,xz}
est strictement identique à l'archive fournie par l'auteur amont. [1]. Cela permet d'utiliser des sommes de contrôle pour vérifier que toutes les modifications effectuées entre la version Debian et la version amont sont contenues dans le fichier de différences Debian. De même, si la taille des sources d'origine est importante, les auteurs amont et tous ceux qui disposent de l'archive amont d'origine peuvent économiser du temps de téléchargement s'ils souhaitent contrôler le paquet en détail.
Il n'existe pas de convention universellement acceptée pour la structure de répertoires que devraient adopter les auteurs amont dans les archives qu'ils publient, mais dpkg-source
peut de toute manière traiter la plupart des archives amont comme des sources originelles. La stratégie de cette commande est la suivante :
elle extrait l'archive dans un répertoire temporaire :
zcat path/to/packagename_upstream-version.orig.tar.gz | tar xf -
si, après cela, le répertoire temporaire ne contient qu'un seul répertoire sans fichiers,
dpkg-source
renomme ce répertoire en nomdupaquet-
version-amont(.orig)
. Le nom du répertoire parent de l'archive tar n'a pas d'importance et est oublié ;si ce n'est pas le cas, l'archive amont a été créée sans répertoire parent (honte à l'auteur amont !). Dans ce cas,
dpkg-source
renomme le répertoire temporaire lui-même en nomdupaquet-
version-amont(.orig)
.
6.8.8.2. Source amont reconstruite
Vous devriez envoyer les paquets avec une archive source inchangée, dans la mesure du possible. Il existe cependant plusieurs raisons qui peuvent rendre cela impossible. C'est notamment le cas si les auteurs amont ne distribuent pas d'archive tar compressée du tout ou si l'archive amont contient des parties non conformes aux principes du logiciel libre selon Debian, qui doivent être supprimées avant l'envoi.
Dans ces cas, les responsables doivent construire eux-mêmes une archive .orig.tar.{gz,bz2,xz}
. Cette archive sera appelée une archive amont reconstruite. Il est important de noter qu'elle reste différente d'un paquet natif. Une archive reconstruite est toujours fournie avec les changements propres à Debian dans un fichier .diff.gz
ou .debian.tar.{gz,bz2,xz}
séparé et son numéro de version est toujours composé de upstream-version et debian-version.
Il peut exister des cas où il est souhaitable de reconstruire une archive source alors que les auteurs amont fournissent bien une archive .tar.{gz,bz2,xz}
qui pourrait être utilisée directement. Le plus évident est la recherche d'un gain de place significatif par recompression ou par suppression de scories inutiles de l'archive source d'origine. Il est important que le responsable exerce avec discernement son propre jugement et soit prêt à le justifier si l'archive source est reconstruite alors qu'elle aurait pu être fournie telle quelle.
Un fichier .orig.tar.{gz,bz2,xz}
reconstruit :
should be documented in the resulting source package. Detailed information on how the repackaged source was obtained, and on how this can be reproduced should be provided in
debian/copyright
, ideally in a way that can be done automatically with uscan. If that really doesn't work, at least provide aget-orig-source
target in yourdebian/rules
file that repeats the process, even though that was actually deprecated in the 4.1.4 version of the Debian policy.ne devrait pas contenir de fichier non distribué par les auteurs amont, ou dont vous avez modifié le contenu ; [2]
should, except where impossible for legal reasons, preserve the entire building and portability infrastructure provided by the upstream author. For example, it is not a sufficient reason for omitting a file that it is used only when building on MS-DOS. Similarly, a
Makefile
provided by upstream should not be omitted even if the first thing yourdebian/rules
does is to overwrite it by running a configure script.(Raison : les utilisateurs Debian ont l'habitude, pour compiler des logiciels sur des systèmes non Debian, de prendre les sources depuis les miroirs Debian plutôt que d'essayer de trouver le dépôt officiel amont) ;
may use packagename
-
upstream-version+dfsg
(or any other suffix which is added to the tarball name) as the name of the top-level directory in its tarball. This makes it possible to distinguish pristine tarballs from repackaged ones.devrait être compressé avec
xz
(ougzip
oubzip
) et utiliser le taux de compression maximal.
6.8.8.3. Modification de fichier binaire
Il est parfois nécessaire de modifier les fichiers binaires contenus dans l'archive d'origine, ou d'ajouter des fichiers binaires. C'est tout à fait possible avec les paquets au format « 3.0 (quilt) ». Consultez la page de manuel dpkg-source1 pour plus de détails. Avec le plus ancien format « 1.0 », .diff.gz
ne peut pas contenir de fichiers binaires, ce qui oblige à utiliser uuencode
(ou une fonction similaire) pour les stocker, puis à les reconstruire lors de la compilation dans debian/rules
(et les remettre à leur place).
6.8.9. Meilleures pratiques pour les paquets de débogage
Un paquet de débogage est un paquet qui contient des informations supplémentaires que gdb
peut utiliser. Puisque les binaires de Debian sont élagués par défaut, les informations de débogage, comme les noms de fonction et les numéros de ligne, ne sont pas disponibles lors de l'utilisation de gdb
sur les paquets binaires. Les paquets de débogage permettent aux utilisateurs, qui ont besoin de ces informations de débogage complémentaires, d'ajouter ces informations supplémentaires et d’éviter d’augmenter la taille d'un système normal.
Les paquets de débogage contiennent des symboles de débogage distincts que gdb
peut trouver et charger à la volée lors du débogage d'un programme ou d'une bibliothèque. Par convention dans Debian, ces symboles sont conservés dans /usr/lib/debug/
chemin, où chemin est l'arborescence vers l'exécutable ou la bibliothèque. Par exemple, les symboles de débogage pour /usr/bin/truc
sont dans /usr/lib/debug/usr/bin/truc
, et les symboles de débogage pour /usr/lib/libtruc.so.1
sont dans /usr/lib/debug/usr/lib/libtruc.so.1
.
6.8.9.1. Paquets de débogage créés automatiquement
Les paquets de symboles de débogage peuvent être créés automatiquement pour n’importe quel paquet binaire contenant des exécutables, et sauf cas pathologiques, il ne devrait plus être nécessaire d’utiliser l’ancienne méthode de création manuelle. Le nom de paquet pour un nom de paquet de symboles de débogage généré automatiquement se termine par -dbgsym
.
Les paquets dbgsym
ne sont pas installés dans des archives standard, mais dans des archives spéciales. Cela signifie que si vous avez besoin de symboles de débogage pour le débogage, vous devez ajouter ces archives dans votre configuration d’apt et puis installer le paquet dbgsym
qui vous intéresse. Veuillez lire https://wiki.debian.org/HowToGetABacktrace pour connaître la manière de faire.
6.8.9.2. Paquets -dbg manuels
Avant l’introduction des paquets automatiques dbgsym
, les paquets de débogage devaient être créés manuellement. Le nom de ces paquets se terminent par -dbg
. Il est recommandé de migrer de tels anciens paquets vers les nouveaux paquets dbgsym
autant que possible. La procédure de conversion est décrite dans https://wiki.debian.org/AutomaticDebugPackages, mais l’idée générale est d’utiliser le commutateur --dbgsym-migration='pkgname-dbg (<< currentversion~)'
de la commande dh_strip
.
Cependant, parfois il n’est pas possible de convertir vers les nouveaux paquets dbgsym
, ou vous rencontrerez les anciens paquets manuels -dbg dans les archives, donc vous devrez les gérer. Il n’est pas recommandé de créer des paquets -dbg pour les nouveaux paquets, sauf si les paquets automatiques ne fonctionnent pas pour une raison quelconque.
Une raison peut être que les paquets de débogage contiennent une construction spéciale de débogage d’une bibliothèque ou autre binaire. Cependant, généralement séparer des informations de débogage des binaires déjà construits est suffisant et économisera de l’espace au moment de la compilation.
C’est le cas, par exemple, pour les symboles de débogage des extensions de Python. Pour l’instant, la façon correcte d’empaqueter les symboles de débogage des extensions de Python est d’utiliser les paquets -dbg
comme décrit dans https://wiki.debian.org/Python/DbgBuilds.
Pour créer des paquets -dbg
, le responsable doit les stipuler explicitement dans debian/control
.
Les symboles de débogage peuvent être extraits d'un fichier objet à l'aide de objcopy --only-keep-debug
. Ensuite les informations de débogage peuvent être supprimées du fichier objet et objcopy --add-gnu-debuglink
peut être utilisé pour préciser le chemin vers le fichier contenant les symboles de débogage. objcopy 1 explique en détail le fonctionnement.
Remarquez que le paquet de débogage devrait dépendre du paquet dont il fournit les symboles de débogage, et que cette dépendance devrait être spécifique à la version. Par exemple
Depends: libfoo (= ${binary:Version})
La commande dh_strip
de debhelper
permet de créer les paquets de débogage et prend soin d'utiliser objcopy
pour séparer les symboles de débogage à votre place. Si le paquet utilise debhelper/9.20151219
, ou une version plus récente, inutile de faire quelque chose. debhelper
créera les paquets de débogage (sous forme paquet
-dbgsym) pour vous sans modifications supplémentaires dans votre paquet source.
6.8.10. Meilleures pratiques pour les métapaquets
Un métapaquet est un paquet quasiment vide qui facilite l'installation d'un ensemble de paquets cohérents qui peut évoluer avec le temps. Il atteint cet objectif en dépendant de tous les paquets de l'ensemble. Grâce à la puissance d'apt, le responsable du métapaquet peut configurer les dépendances et le système de l'utilisateur obtiendra automatiquement les paquets supplémentaires. Les paquets devenus inutiles qui avaient été installés automatiquement seront aussi marqués comme candidats à la suppression (et même automatiquement supprimés par aptitude
). Par exemple, gnome
et linux-image-amd64
sont deux métapaquets (construits par les paquets source meta-gnome2
et linux-latest
).
La description longue du métapaquet doit clairement expliquer son objectif, afin d'informer les utilisateurs sur ce qu'ils perdront s'ils suppriment le paquet. Il est recommandé d'être explicite sur les conséquences. C'est tout particulièrement important pour les métapaquets installés lors de l'installation initiale qui n'ont pas été installés explicitement par l'utilisateur. Ils ont tendance à être importants pour garantir les mises à niveau du système et la description devrait essayer de dissuader les utilisateurs de les désinstaller pour éviter d'éventuels dommages.